Un message du Principal Goldbloom
 

Un message du Principal Goldbloom

Cher.e.s parents et diplômé.e.s,

Des parents et diplômé.e.s m’ont écrit pour me faire part de leurs préoccupations au sujet d’allégations d’agressions sexuelles à Bishop’s et ont demandé ce que nous faisions et ferions pour faire face à la situation.

Il faut beaucoup de courage aux survivant.e.s pour partager leur vécu. Nous les écoutons attentivement et continuons à les appuyer.

Il a été très douloureux d’entendre des témoignages d’étudiant.e.s à l’effet qu’à certains moments elles et ils ne se sentent pas en sécurité sur le campus et ne se sentent pas soutenu.e.s par l’Université.

Toute forme d’agression sexuelle sur notre campus et au sein de notre communauté est inacceptable et nous travaillons à l’éradiquer.

Notre obligation morale et légale est d’assurer un environnement d’études et de travail libre de toute forme de violence ou de harcèlement.

Il ne peut en être autrement à Bishop’s que d’appliquer une politique de tolérance zéro en ce qui a trait à la violence et au harcèlement.

Nous avons la bonne fortune de compter sur notre Doyenne aux Affaires étudiantes, la Pre Stine Linden-Andersen, pour diriger les efforts de notre Université pour améliorer la manière dont nous réagissons aux agressions sexuelles à Bishop’s. La Pre Linden-Andersen est titulaire d’un doctorat en psychologie clinique et a mis en œuvre une approche proactive, centrée sur les survivant.e.s et basée sur la prévention. Au cours des cinq dernières années, elle a fait preuve d’un leadership en matière d’écoute et de principes auprès des étudiant.e.s, du corps professoral et du personnel en développant et mettant en œuvre de nouvelles mesures au sein de l’Université. Je lui suis très reconnaissant, et je lui accorde, ainsi qu’à toutes les mesures qu’elle continue à mettre de l’avant, toute ma confiance.

Toutefois, j’ai aussi entendu un message clair de la part de nos étudiant.e.s que nous devons en faire davantage, et en tant que principal de Bishop’s, j’ai la responsabilité de m’assurer que nous le ferons.

Les déclarations de soutien et les expressions de bonnes intentions sont importantes, mais ce sont les actions de notre administration et de notre communauté qui comptent le plus.

Chacun.e d’entre nous a la responsabilité d’être un.e spectateur.trice actif.ve, équipé.e et prêt.e à intervenir pour prévenir les agressions sexuelles.

En tant qu’Université, nous nous appuyons sur plusieurs stratégies pour combattre et réagir aux conséquences des actes de violence sexuelle.

D’abord nous cherchons à nous éduquer ainsi que notre communauté. Au cours des dernières années, l’Université a offert plusieurs activités éducatives portant sur les actes de violence sexuelle. C’est le cas notamment de formations sur « l’intervention active des témoins » ainsi que sur le sujet du consentement « Can I kiss you? » qui sont obligatoires pour tous les étudiant.e.s de première année au cours de leur première semaine sur le campus. Le module de formation en ligne « It takes all of us » est obligatoire tant pour les étudiant.e.s que pour les membres du corps professoral et du personnel. Il s’agit d’un programme qui vise à augmenter la sensibilisation aux actes de violence sexuelle dans le but de favoriser une culture de respect et de consentement et de créer une communauté exempte de violence sexuelle.

En second lieu, nous avons mis en place des actions tangibles pour prévenir les actes de violence sexuelle. Notre service de sécurité est formé pour réagir aux actes de violence sexuelle et assure une présence sur le campus jour et nuit sept jours par semaine. Nous continuons à travailler rigoureusement avec eux pour veiller à ce que toute personne qui dénonce des actes de violence sexuelle soit accompagnée et guidée vers les ressources qui sont à leur disposition.

Nous travaillons également en collaboration étroite avec le corps policier local pour assurer la sécurité de notre communauté. Lors des soirs de grands événements, l’équipe des Services aux étudiant.e.s ainsi que les groupes de soutien entre pairs étudiant.e.s installent des tentes de sécurité sur le campus et en dehors de celui-ci afin d’offrir des refuges immédiats aux personnes qui auraient besoin de soutien. Le programme SafeWalk, qui offre un service de raccompagnement piétonnier sur le campus et dans les environs, ainsi que l’ajout d’éclairage au long de la piste cyclable, font également partie de la panoplie de mesures de prévention des violences sexuelles.

Troisièmement, nous soutenons les survivant.e.s. La Coordonnatrice à la réponse aux agressions sexuelles à temps plein travaille de concert avec les autres conseiller.ère.s pour offrir du soutien. L’Université compte également sur des processus pour soutenir les survivant.e.s de violence sexuelle pour dénoncer ces actes criminels dans un environnement sécuritaire conçu pour protéger le droit à la vie privée des survivant.e.s.

Il y a trois niveaux de dénonciation d’actes de violence sexuelle :

  1. Une divulgation confidentielle, qui peut résulter en une application immédiate d’accommodements allant du soutien académique à des interdictions de contact ou de suspension temporaire de la présence de présumé agresseur sur le campus;
  2. Un processus de plainte formelle afin de réclamer une enquête, pouvant résulter en des sanctions allant jusqu’à l’expulsion de l’agresseur;
  3. Une plainte à la police qui peut résulter en des procédures criminelles.

Nous informons les survivant.e.s de leurs options et nous les accompagnons et soutenons quelle que soit la voie choisie.

Nous avons organisé deux assemblées publiques pour discuter d’actions concrètes et de propositions pour améliorer les politiques en place. La première s’est tenue mardi le 9 novembre et la deuxième s’est tenue mercredi le 24 novembre. De plus, un groupe d’étudiant.e.s a exprimé ses préoccupations au Conseil des gouverneurs. Leur présentation au Conseil a été suivie d’une rencontre entre ces étudiant.e.s, la direction du Comité sur la culture sexuelle, le président du Conseil des représentants étudiants, la doyenne aux Affaires étudiantes et moi-même.

Plusieurs actions tangibles ont été mises en œuvre à la suite de ces rencontres :

  1. Une enquêtrice indépendante a été nommée afin de récolter de l’information à propos des messages sur le pont afin de déterminer de quelle manière ils avaient été traités;
  2. Le Conseil des gouverneurs a mis en place un Comité composé de membres du Conseil, d’étudiant.e.s, de professeur.e.s et du personnel afin de recommander des révisions en ce qui a trait :
    1. Au rapport de l’enquêtrice indépendante;
    2. À nos politiques, pratiques et procédures visant à prévenir les actes de violence sexuelle; et
    3. À nos politiques, pratiques et procédures de réception de divulgations d’actes de violence sexuelle, de soutien pour les survivant.e.s ainsi que les sanctions envers les agresseurs.

Le comité du Conseil, qui sera présidé par la Vice-présidente du Conseil, Cathy McLean ’82, fera rapport au Conseil à chacune de ses rencontres, et son rapport final sera partagé avec la communauté.

  1. Des révisions à notre Politique de prévention des violences sexuelles, qui ont été développées au cours de la dernière année, seront soumise au Conseil pour approbation en décembre.

Nous continuerons d’informer la communauté à propos de la manière dont nous œuvrons à éradiquer les agressions sexuelles de manière proactive et transparente.

Notre travail nécessitera le leadership déterminé de l’administration de l’université, ainsi que de son corps professoral, de son personnel et de ses étudiant.e.s.

Je suis convaincu que nous sommes capables de faire de Bishop’s un endroit plus sûr si nous travaillons ensemble dans un esprit d’urgence, de détermination et de respect.

Sincèrement,

Michael Goldbloom, C.M.
Principal et vice-chancelier