Ferme éducative

VISION

La Ferme éducative est un laboratoire terrestre vivant dont le but est d’inculquer la passion d’apprendre, de faire avancer l’agroécologie et d’encourager les transformations nécessaires à la résilience et à la durabilité de notre système alimentaire.

MISSION

C’est à travers l’éducation, la recherche et la sensibilisation communautaire que cette vision se réalisera:

Éducation

La Ferme éducative sert de laboratoire pour l’enseignement, l’apprentissage axé sur la pratique, et l’exploration. La plupart des cours du programme en Agriculture et systèmes alimentaires durables (ASAD) comportent des travaux de terrain à la ferme, en plus de stages pratiques. L’objectif est de former une nouvelle génération d’étudiants en agriculture écologique, en permaculture, en culture maraîchère, en production biologique fruitière, en production animale, en agroforesterie et dans d’autres systèmes qui développent une pensée systémique transdisciplinaire. La ferme fournit donc aux étudiants le contexte nécessaire pour faire une multitude d’apprentissages dans de nombreux systèmes de production, traditionnels ou novateurs, et expérimenter des approches intégrées.

Pour des informations supplémentaires sur nos programmes, veuillez consulter les programmes en agriculture et systèmes alimentaires durables (ASAD).

Pour de plus amples informations sur nos cours, veuillez consulter le Calendrier académique.

Recherche

La Ferme éducative offre un lieu où explorer et expérimenter des solutions aux différents défis que posent l’agriculture et les systèmes alimentaires. Elle sert de plateforme à la recherche collaborative afin d’améliorer les variétés cultivées de façon biologique ainsi que les techniques de production écologique en climat froid.

Consultez nos projets de recherche en cours ci-dessous.

Activités communautaires

Ultérieurement, la Ferme éducative sera un endroit où les membres de la communauté de tous âges pourront tisser des liens entre eux, ainsi qu’avec la nature et la nourriture qu’ils consomment. On y tiendra des « Journées agricoles » ouvertes au public, des réunions d’anciens étudiants ou d’autres événements pour des groupes invités, de même que des ateliers communautaires portant sur divers sujets (par exemple : la conservation des semences, le jardinage sans labour, l’amélioration du sol, la séquestration du carbone, le rôle des pollinisateurs, le pâturage à haute densité, les techniques de transformation alimentaire, etc.).

Ces activités de sensibilisation auront pour but de présenter les activités de formation et de recherche de la ferme, tout en aidant les membres de la communauté à acquérir de nouvelles compétences – suscitant à la fois une prise de conscience et une passion pour l’agriculture régénératrice.

À l’Université Bishop’s, nous privilégions l’agroécologie et l’agriculture régénératrice. La ferme se concentre sur la création et le maintien d’un sol vivant, la séquestration du carbone, l’application de stratégies préventives pour la gestion des ravageurs et des adventices, et elle s’emploie à encourager la santé et la résilience de l’agroécosystème dans son ensemble.

Nous valorisons les principes de la permaculture. Les étudiants apprendront comment concevoir des espaces pour la production alimentaire qui s’inspirent des modèles et des interactions trouvés dans la nature et qui s’enracinent profondément dans le milieu (fermes, parcelles urbaines, cours d’école, terrains des hôpitaux, parcs municipaux, etc.) où ils sont implantés.

Nous privilégions le mode de production biologique. Nous nous engageons à ne recourir ni aux pesticides (herbicides, fongicides, insecticides) ni aux fertilisants de synthèse. Pour nous, il va de soi qu’une production efficiente et des rendements élevés dépendent d’un sol en santé, d’une gestion intégrée des ravageurs et des adventices, ainsi que de l’observation et de l’application de mesures de prévention.

Nous misons sur la biodiversité, tant au sein des parcelles cultivées qu’à leur périphérie. Ainsi, plutôt que de pratiquer la monoculture, nous mettons de l’avant la polyculture, la rotation des cultures et la production de cultures diversifiées dans des systèmes intégrés. Grâce à la conservation d’espaces naturels, au maintien de plantes vivaces indigènes dans le paysage et à la mise en place de jardins pour les pollinisateurs, nous favorisons la présence des pollinisateurs et d’autres espèces.

Nous optons pour l’approche « circulaire ». La ferme visera l’autosuffisance et tentera de recourir le moins possible à des intrants externes. Notre but est de produire les ressources dont nous avons besoin tout en éliminant nos déchets. Par exemple, nous prévoyons utiliser les déchets de table de la cafétéria de l’Université pour créer notre compost, améliorer la fertilité du sol en y incorporant le fumier de nos animaux et cultiver divers pâturages riches en nutriments de façon à réduire, voire à éliminer, la nécessité d’acheter de la nourriture ou des suppléments pour les animaux.

Nous travaillons à l’échelle humaine. La ferme ne disposera pas de vastes champs en monocultures. Les cultures intensives ne seront pratiquées que sur quelques acres. Les étudiants utiliseront donc des brouettes, des outils à main et des tracteurs à deux roues.

Nous priorisons l’utilisation de technologies appropriées qui facilitent l’agriculture durable et minimisent l’empreinte écologique de la ferme. Par exemple, nous projetons d’utiliser des serres chauffées par géothermie, des clôtures électriques alimentées à l’énergie solaire, des drones pour détecter l’état du sol et des plantes, etc.

Les projets de recherche suivants sont en cours à la Ferme éducative :

Mesure et suivi du carbone organique du sol

Débutant en 2021, la ferme sera en transition, de champs de foin elle deviendra une ferme biologique et produisant des cultures variées. Cette transition sera une opportunité unique pour effectuer des recherches sur la composition du sol. C’est ainsi qu’une équipe de recherche mesurera la teneur en carbone organique du sol (COS) des différentes parcelles. Financé par le comité de recherche du Sénat de Bishop’s (6 689 $), l’objectif du projet est de suivre les changements du COS au cours de plusieurs saisons de croissance, à mesure que la biomasse sera ajoutée pour améliorer progressivement la santé des sols. À terme, la capacité totale de rétention du carbone dans le sol de la ferme sera déterminée, et les données qui en découleront permettront une estimation plus précise de la capacité de séquestration du carbone des sols similaires du Québec et du nord-est de l’Amérique.

L’intérêt de la recherche sur le COS ne découle pas seulement de ses avantages agro-écologiques: l’utilisation de la capacité du sol agricole comme puits de carbone naturel est un moyen rentable et potentiellement important de lutter contre le changement climatique. Nous voulons donc étudier les niveaux de COS et quantifier les changements selon différentes cultures et méthodes utilisées sur plusieurs années.

Équipe de recherche: Dr. B. Willms, département de mathématiques, Dr. D. Bardati département environnement et géographie, Dr. A. Drouin, département de chimie, Dr. M. Peros, et Prof. J. Downing, département environnement et géographie.

Recherche collaborative sur la production biologique de cultivars de pommes de terre

Financé par une subvention de recherche de 314 774 $ en vertu du volet 1 du programme Innov’Action du MAPAQ, Dr Darren Bardati, directeur du département d’Environnement et Géographie, et la docteure Helen Jensen, directrice nationale de recherche de l’Initiative de la famille Bauta sur la sécurité des semences, Sème l’avenir, et professeur adjointe du programme ASAD à Bishop’s, poursuivent un projet de recherche intitulée «Développement de cultivars de pomme de terre adaptés à l’agriculture biologique et résistants au Phytophthora infestans par l’utilisation de marqueurs moléculaires dans un processus de sélection végétale participative ». En partenariat avec le Consortium de Recherche sur la Pomme de Terre du Québec, le projet de recherche de trois ans (2021-2024) vise à travailler avec des agriculteurs pour développer et tester des cultivars biologiques de pommes de terre résistants aux parasites et adaptés aux climats froids. Une partie du projet sera réalisée à la Ferme éducative et impliquera des étudiants du programme en ASAD.

Bio-indicateurs de qualité agroenvironnementale

Le docteur Darren Bardati, du département d’Environnement et Géographie, a reçu une subvention de recherche de la part du Senate Teams Research Grant (30 000 $ sur 3 ans) avec les docteurs Patrick Bergeron (chef d’équipe), et Michael Richardson, ainsi que la docteure Jade Savage du département des Sciences biologiques. En association avec des chercheurs en biologie, les docteurs Dany Garant et Denis Réale, respectivement de l’Université de Sherbrooke et de l’Université du Québec à Montréal, ainsi que le docteur Denis Petitclerc, chercheur scientifique retraité d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, l’« équipe en agrobiodiversité » nouvellement formée étudiera la façon dont les pratiques agricoles influencent la qualité de l’environnement, en comparant le développement des espèces bio‑indicatrices des fermes traditionnelles/industrielles et celui des fermes biologiques. La Ferme éducative constitue un des sites de tests de ce projet, et les étudiants de l’Université Bishop’s seront impliqués dans la recherche.

Améliorer l’agriculture durable au Québec en évaluant les approches écologiques locales

La docteure Jane Morrison est aux premiers stades de la planification d’un projet sur l’évaluation de l’efficience et de l’efficacité des approches actuelles et des hypothèses en matière d’agriculture biologique, en réponse aux préoccupations les plus courantes et les plus urgentes des agriculteurs locaux. L’étude impliquera de mener des essais agricoles à la Ferme éducative avec l’aide d’assistants de recherche qui sont des étudiants de premier cycle.

En octobre 2020, un plan directeur pour la Ferme éducative a été réalisé avec l’aide de l’entreprise de design en permaculture et agroécologie, Écomestible.

Plan directeur de la Ferme éducative (PDF – 26MB)

Map of Educational Farm (p. 21 of the Master Plan)