Une planète géante survit à la mort de son étoile – L’histoire d’une orbite inhabituelle racontée dans la revue Nature
 

Une planète géante survit à la mort de son étoile – L’histoire d’une orbite inhabituelle racontée dans la revue Nature

Le Pr Lorne Nelson de l’Université Bishop’s en collaboration avec des collègues du monde entier ont découvert la première planète en orbite autour du cœur épuisé d’une étoile morte. Leurs observations et analyses viennent d’être publiées dans la revue Nature, considérée comme la plus prestigieuse publication scientifique au monde.

Le Pr Nelson, du département de Physique et Astronomie, est parmi les auteurs d’un article décrivant la découverte d’une planète géante d’à peu près la taille de Jupiter, bien que probablement plusieurs fois plus massive, qui est en orbite très rapprochée avec son étoile, une naine blanche désignée WD 1856+534. Le système est situé à environ 80 années-lumière de la Terre dans la constellation du Dragon, et l’existence de la planète a été déduite grâce aux observations du satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA et d’autres télescopes au cours de l’été et de l’automne 2019. La naine blanche est si petite qu’elle n’est pas beaucoup plus volumineuse que la Terre soit environ sept fois plus petite que la planète qui l’éclipse. Plus remarquablement encore, « l’année » de la planète géante – le temps qu’il lui faut pour compléter une orbite complète autour de cette étoile naine blanche – dure une peu moins d’une journée et demie (34 heures).

« Il s’agit d’une découverte vraiment remarquable puisque la planète géante que nous avons découverte a trouvé d’une manière ou d’une autre le moyen de survivre à la mort flamboyante de son étoile parente et a par la suite connu des interactions gravitationnelles avec d’autres planètes qui l’ont amenée en orbite très rapprochée avec le cœur dorénavant mort de l’étoile, » ce que les astronomes désignent sous le terme de naine blanche. « Ces observations pourraient nous aider à comprendre l’avenir de notre propre système solaire, » explique le Pr Nelson. « Nous savons qu’un jour alors que notre propre étoile parente (le Soleil) agonisera, elle prendra de l’expansion et deviendra une géante rouge absorbant probablement Mercure, Vénus, puis la Terre. Une des questions intrigantes est ce qu’il adviendra alors des géantes gazeuses telles que Jupiter et Saturne au terme de ce processus. La découverte de la planète WD 1856b, et, souhaitons-le, de plusieurs autres comparables, nous aideront grandement à résoudre cette question. »

La principale contribution du Pr Nelson à ces recherches est basée sur des calculs qui ont démontré que l’objet en orbite autour de la naine blanche était le plus probablement une planète géante et non pas un autre type de corps céleste tel qu’une étoile froide de faible masse (naine rouge) ni un objet encore plus petit et froid connu sous le nom de naine brune (les naines brunes représentent le « chaînon manquant » entre les étoiles et les planètes gazeuses géantes et ont une masse généralement comprise entre 14 et 75 fois celle de Jupiter). Cette contribution du Pr Nelson démontre une fois de plus le niveau d’excellence académique et l’engagement envers la recherche l’Université Bishop’s et de son Département de Physique et astronomie.

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