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Jordan MacNevin

Maître Brasseur chez le 19-81 Brewing Company
Classe de ’15

Jordan MacNevin est tombé dans les sciences brassicoles à Bishop’s. Il se souvient de ses débuts à l’université, en tant que jeune scientifique qui se voyait œuvrer au sein de Médecins sans frontières. À Bishop’s, MacNevin a plutôt découvert un métier qui lui permet d’exploiter les côtés créatif et scientifique de son cerveau. Il fait ses débuts comme brasseur dans le cadre du Certificat de deuxième cycle en sciences brassicoles et de la brasserie Bishop’s Arches Brewery. Ce fut le coup de foudre. Grâce à ses connaissances en matière de brassage et à son réseautage avec d’autres diplômés de Bishop’s, il a décroché son emploi de rêve en tant que maître brasseur à la brasserie 19-81 Brewing Company, la première brasserie artisanale aux îles Caïman, dont le nom fait référence aux coordonnées de latitude et longitude. MacNevin est l’illustration que la vie ne nous amène pas toujours où on croyait aller, mais peut-être bien là où l’on devrait se trouver. Chaque jour, il se lance comme défi de créer de nouvelles bières locales emballantes pour offrir aux touristes comme aux Caïmaniens.

Bien que la brasserie gagne en popularité et tienne MacNevin extrêmement occupé, il est toujours à la recherche de moyens de s’améliorer et de rester fidèle à lui-même, notamment à travers un programme de mentorat estival qu’il a lancé à la brasserie. Ce programme invite un élève du secondaire à travailler directement avec MacNevin pour l’été. Depuis le début, MacNevin a également noué des partenariats avec des entreprises et des agriculteurs locaux. Il donne son moût à recycler aux fermes locales qui l’utilisent comme fourrage, en échange de fruits locaux qu’il utilise dans sa prochaine infusion pour fabriquer une bière unique en son genre, issue de son terroir.

Jane Sponagle

Journaliste à Radio-Canada Nord

Promotion 2007

Jane Sponagle a trouvé sa vocation : journaliste travaillant et habitant à Iqaluit au Nunavut. « J’adore la vie dans le Nord. Je viens de la côte est et je me reconnais dans la communauté soudée des gens du Nord et par le sens profond d’appartenance qui y règne. Les paysages nordiques sont tellement différents du reste du pays, on a l’impression de vivre dans un monde à part. Il n’y a que la monnaie pour nous rappeler que nous sommes bien au Canada. »

Pour Jane, Bishop’s représente une période d’exploration et de connaissance de soi. « J’ai fait une majeure en chimie et en anglais. Durant mon cursus, j’ai suivi un cours de journalisme et je me suis mise à m’intéresser à cette profession ainsi qu’à l’écriture. Quand j’y pense, ces quatre années d’études partagées entre les sciences et la littérature m’ont permis d’obtenir une assise générale sur laquelle j’ai pu construire ma carrière de journaliste. Plus particulièrement, ma formation en sciences m’a beaucoup aidée dans le cadre de mes fonctions dans le Grand Nord. J’y ai puisé chaque jour les connaissances nécessaires pour aborder des questions liées à l’activité minière, au changement climatique et à la politique, des sujets où je dois comprendre toutes sortes de statistiques et de données afin de les expliquer clairement au public. J’adore m’imprégner de la culture inuite. Je vis à Iqaluit depuis plus de deux ans maintenant. Aujourd’hui, pour dîner, j’ai mangé du maktaaq de narval, un met traditionnel inuit. Je peux maintenant dire que le Nord est pour moi une deuxième maison. »

Will Orford

Acheteur et gérant à The Healthy Butcher

Promotion 2009

Le bureau de travail de Will Orford est cinq fois que plus grand que le « Quad » à Bishop’s (l’aire gazonnée au centre du campus). Deux fois par semaine, il se rend au grand Marché des produits alimentaires de l’Ontario pour y acheter les produits frais vendus par The Healthy Butcher, une populaire boucherie biologique installée au centre de Toronto. À entendre sa description, cette foire alimentaire ressemble aux vieux marchés d’autrefois. « Curieusement, c’est très amusant. Le troc y est une monnaie d’échange. Ça crie dans tous les sens, c’est le chaos, mais un chaos organisé. »

C’est grâce à une autre diplômée de Bishop’s que Will a décroché ce poste. Quand il est déménagé à Toronto il y a trois ans, Allison McClare (2009) s’est proposée pour l’aider à se faire embaucher par la boucherie. Il a fallu moins d’un an à Will pour devenir gérant du magasin situé au centre-ville, position qu’il a occupée pendant deux ans. Depuis l’automne dernier, il est l’acheteur désigné pour le magasin principal.

Le contact avec ses collègues et les clients lui manque, mais il souligne que c’est maintenant « la relation avec les fournisseurs qui le motive », un domaine où il peut faire valoir les aptitudes relationnelles qu’il a acquises dans sa ville natale de Saint John au Nouveau-Brunswick, des aptitudes qu’il a également su perfectionner à Lennoxville. Will mentionne que des professeurs tels que Rudy Nassar et Harvey White lui ont appris à avoir une meilleure compréhension des gens. « Je me rappelle avoir eu un rapport privilégié avec eux. Je crois qu’avec mon côté sociable qui me vient des Maritimes, je n’ai eu aucune difficulté à échanger avec tout le monde au sein de la petite communauté de Bishop’s. La grande ville ne faisait donc aucune différence pour moi, j’étais prêt à interagir avec toutes ces personnalités différentes. »

John Tkaczewski et Christian Charette

FileCatalyst

Promotion 2009

« C’est un sujet sûrement trop technique pour figurer dans un résumé de 250 mots » interrompt Christian, mais John ne l’entend pas. Il explique comment leur logiciel FileCatalyst fonctionne. « Cette technologie permet à des fichiers volumineux d’être transférés dans le monde entier en quelques minutes plutôt que pendant plusieurs jours. » Ce qui suit est une langue obscure pour les non-initiés ponctuée de nombreux acronymes, mais les deux collègues racontent une anecdote pour simplifier le tout. Lors des Jeux olympiques de Sotchi, ils ont collaboré avec un important diffuseur. Par le passé, un télédiffuseur devait installer un studio à l’autre bout du monde et y dépêcher toute une équipe technique pour traiter les images tournées dans une journée. Grâce au transfert accéléré de FileCatalyst, le diffuseur en question a été en mesure de transmettre toutes les séquences non montées aux États-Unis, où ses équipes internes ont pu accomplir la majorité du travail. « Sans nous, ces fichiers seraient encore en cours de transfert aujourd’hui », indique Christian.

Trouver des solutions rapides et à faible coût pour répondre aux besoins de différents clients est la raison d’être de toutes ces jeunes entreprises de haute technologie. Pour les deux collègues de la petite entreprise basée à Ottawa, c’est ce qui leur a permis de remporter un Emmy cette année. Outre cette contribution lors des Jeux de Sotchi, leur logiciel sert également à des studios de télévision et de cinéma qui devaient auparavant envoyer par la poste les disques durs et les bobines de film utilisés. Dorénavant, d’énormes fichiers multimédias peuvent être transférés aux quatre coins du monde, permettant de gagner littéralement des jours de travail durant le montage.

À savoir quelle sera la prochaine étape, les deux diplômés en sciences informatiques (qui s’amusaient autrefois à remonter des ordinateurs dans le sous-sol du bâtiment Johnson) disent que tout est possible. « Cette technologie peut s’appliquer bien au-delà de l’industrie du film et de la télévision. Nous sommes en train d’explorer d’autres avenues… et nous sommes toujours à la recherche de nouveaux talents. »

Cate Collinson

Écologiste chez Savanta

Promotion 2010

Lorsqu’elle a obtenu son diplôme du Collège Niagara il y a deux ans, tout destinait Cate Collinson à devenir une activiste écologique. Son curriculum vitæ dresse le portrait de la candidate rêvée par les ONG : travail environnemental pour la région de York et la province de l’Ontario, diplôme en études environnementales et en géographie, certificat en restauration des écosystèmes et participation à de nombreuses activités parascolaires liées à l’environnement durant ses études à Bishop’s, où elle a notamment été l’instigatrice de la campagne contre les bouteilles d’eau en plastique sur le campus. L’un de ses professeurs au Collège Niagara a dit à son sujet que tout ce qui la rend parfaite pour une ONG ou une organisation chargée de la protection de la nature devrait également l’éloigner de l’activisme au profit du travail sur le terrain.

Ce professeur avait bien raison. Depuis près de deux ans, Cate travaille en tant qu’écologiste pour Savanta, un cabinet d’experts-conseils en environnement. L’hiver, elle fait un travail de recherche : lire des études et recueillir des données de tous les paliers de gouvernement au sujet d’une parcelle visée par un projet de développement. Au retour de la belle saison, son bureau devient ce terrain tant étudié sur papier afin de « déterminer quels sont les fonctions ou les éléments naturels de ce territoire et de quelle façon ces paramètres seront touchés par le projet de construction. Et si impact il y a, comment contrer ces effets ou comment compenser autrement. » C’est un domaine dans lequel elle souhaite évoluer depuis ses études à Bishop’s. « J’ai suivi un grand nombre de cours en sciences de l’environnement afin de préciser mes envies. Je savais que je voulais me pencher sur l’interaction humaine avec l’environnement et ne pas me limiter à la science derrière le concept. J’ai eu plusieurs professeurs qui m’ont laissée étudier ce qui m’intéressait, comme le développement et son action sur l’environnement. C’est principalement ce dans quoi je travaille aujourd’hui. »

Alix Kroeger

Journaliste chevronnée pour le site Web d’information de la BBC

Promotion 1990

En tant que journaliste chevronnée pour le site Web d’information de la BBC, le travail d’Alix Kroeger consiste à cibler les nouvelles. « Je fais partie de l’équipe de journalistes rédigeant et révisant les articles pour le site, décidant quelle information présenter sur la page et comment la présenter, quel angle de traitement adopter et quand diffuser une histoire; nous nous occupons également d’écrire les nouvelles de dernière heure, de sélectionner les photos et d’extraire les meilleurs passages des nouvelles télévisées de la BBC. La bande de Gaza, l’Ukraine et l’État islamique en Irak ont été les sujets chauds ces derniers mois. Mais quel que soit l’événement d’actualité qui se dessine, nous nous assurons d’en faire la couverture. C’est ce que j’aime de mon métier, chaque jour est différent. »

Alix Kroeger est journaliste depuis 1994. Ayant d’abord travaillé à la radio locale de la BBC (BBC Local Radio) en tant que recherchiste et reporter, elle a par la suite occupé le poste d’assistante à la production pour la chaîne de télévision internationale BBC World. Elle a en outre vécu et exercé ses fonctions de journaliste indépendante dans les Balkans, à Sarajevo et à Prague. En 2008, elle a participé au lancement de la BBC Persian, une chaîne d’information télévisée diffusant des nouvelles en persan et en dari destinées à un public afghan, iranien et tadjik, et a servi de mentor pour cette toute nouvelle équipe de télévision.

À la question lui demandant quels sont les défis qu’elle rencontre dans le cadre de son travail de journaliste, elle répond : « Il y a tellement de propagande… il faut vraiment vérifier ses sources. Plusieurs personnes ont des intérêts cachés, alors la prudence est de mise. Parfois on tombe dans le piège et d’autres fois, on sait l’éviter. Réussir à expliquer des situations complexes est un autre défi. Trouver ce juste équilibre entre les faits actuels et les faits historiques pour qu’un problème soit bien compris, tout en usant de ses talents de vulgarisateur. Il ne faut pas tenir pour acquises certaines données, car le jeune lectorat ne pourra s’y retrouver. Les jeunes veulent comprendre les nouvelles. Oui, ils aiment bien la vie des gens riches et célèbres, mais ils veulent également se renseigner sur des sujets plus sérieux. Ils ont toutefois l’impression que l’information est difficile d’approche. Ils cliquent sur les articles qui les intéressent, mais s’ils n’y lisent que de grands concepts incompréhensibles, ils iront plutôt voir ce que fait Kim Kardashian. Et je ne peux pas les blâmer. »

Voici ce qu’elle avait à dire lorsqu’elle repense à ses études à Bishop’s : « Bishop’s est une si petite université. J’ai pu essayer tant de choses : chanter solo dans la chorale, participer à la simulation parlementaire, travailler à la radio étudiante et m’occuper du journal universitaire. J’ai beaucoup apprécié mon expérience. » Lorsqu’elle ne travaille pas, Alix chante toujours dans un chœur, est bénévole pour un projet de jardin communautaire sensibilisant à l’environnement les jeunes des quartiers défavorisés, fait du vélo et adore cuisiner. Elle ajoute : « Je lis aussi beaucoup, des romans ou bien des ouvrages traitant de mes sujets de prédilection : les Balkans, le Moyen-Orient, l’Afghanistan et l’urbanisme. »